Heyyyy!!!

Dans mon dernier article sur la reconversion professionnelle je t’expliquais comment mieux se connaître pour optimiser ses révisions, et je te donnais un test pour savoir quel est ton canal d’apprentissage: auditif, visuel ou kinesthésique. Je t’expliquais pourquoi le fait de comprendre que j’étais en fait kinesthésique a complètement transformé ma compréhension de moi-même et de mes difficultés d’apprentissage dans le milieu scolaire traditionnel. Pour te la faire courte voilà la définition : « “La mémoire kinesthésique concerne toutes les perceptions par le toucher. Il est parfois question de mémoire tactile. Une personne kinesthésique a besoin de bouger, de dessiner, bref, de mettre son corps en mouvement et de ressentir des émotions pour retenir les leçons.” En effet, la kinesthésie non seulement on ne nous en parle pas mais surtout on ne nous explique jamais comment apprendre quand on est kinesthésique ! Et voilà comment on se retrouve avec des gens qui décrochent ou qui sont dégoûtés, voir traumatisés par l’école…. Du coup revenir sur les bancs de l’école quand on veut se reconvertir peut s’avérer difficile, voire très difficile en fonction de son passif… Nous allons voir aujourd’hui quelques outils et méthodes très utiles qui permettent aux kinesthésiques comme moi de transformer un exercice plutôt rébarbatif en quelque chose de ludique! Ils te serviront également à mieux organiser tes idées et, petit bonus non négligeable, développer tes talents créatifs! A la base comme la plupart d’entre nous je prenais mes notes de façon linéaire, les unes en dessous des autres, et le seul brin de fantaisie que je m’accordais était de rajouter des couleurs…. Oui…. Je sais…. Rien de bien folichon… D’ailleurs si tu lis cet article c’est que tu te retrouves sans doute dans cette impasse toi aussi !

Alors laisse-moi t’expliquer les astuces que j’ai trouvées pour allier kinesthésie et apprentissage !

Comment fonctionne notre cerveau?

Pour faire très simple, le cerveau est constitué de deux hémisphères.

L’hémisphère gauche traite les souvenirs verbaux. Il essaie d’ordonner le monde, c’est “l’interprète”. Il accorde beaucoup d’importance aux détails, aux mots, à la pensée linéaire, à la logique. C’est lui qui analyse, organise, planifie, calcule. Ses domaines de prédilection: les maths, les sciences, les langues.

L’hémisphère droit traite les souvenirs visuels. Il considère les situations dans leurs globalités, c’est le “généraliste”. Il s’intéresse aux images, aux couleurs, aux dimensions, à l’imagination, à l’intuition, aux sentiments. C’est lui qui prend les « risques ». Il aime les sciences humaines, la philosophie, les religions,…

Pour être efficace, il faut s’exercer à utiliser les deux hémisphères. Notre culture occidentale privilégie l’hémisphère gauche, la logique, les mots, les détails. Cela crée des pertes de concentration à l’école, des difficultés à avoir une vue d’ensemble, à comprendre les liens entre les différentes matières. Souvent tu constates que tu as privilégié un hémisphère plutôt que l’autre. Chez moi par exemple c’est clairement le droit, et le gauche pour celui qui partage ma vie !

Pour impliquer nos deux hémisphères lors de ses révisions, il faut associer les concepts à des images et des couleurs. Ton cerveau aura alors trois repères pour mémoriser, et ce sera plus ludique.

Apprentissage et kinesthésie

Le kinesthésique a besoin de FAIRE pour intégrer, comprendre et assimiler. Quelque chose qu’on lui explique simplement risque de le mettre dans un état de stress, car il se demandera « comment faire ? » Les exercices d’application sont un très bon moyen pour transmettre au kinesthésique, tout comme le fait de lui montrer comment faire : une technique, une méthode, un outil doivent être appliqués pour être intégrés ! Quand on le pousse à faire quelque chose de nouveau, sans l’avoir préparé, ça le bouscule, il en perd ses capacités. Évidemment il est alors beaucoup moins performant et peut alors se braquer, se dire qu’il est nul, qu’il n’y arrive pas….

Si tu es kinesthésique, tu apprends par l’action ! Les exercices d’apprentissage vont te permettre de mémoriser, tu devras faire, refaire, expliquer à ton tour : il te faut de la pratique.

L’idéal pour toi, c’est de trouver des moyens ludiques, des jeux éducatifs. Tu fais, tu pratiques, et ainsi peu à peu tu maîtrises. Tu as besoin de stimulation.

A défaut de pratique, demande des exemples, car tu as besoin de cas concrets (études de cas), d’histoires ou d’anecdotes pour ressentir et t’imprégner. De même je me suis rendue compte que j’adorais et mémorisais bien mieux les métaphores que les simples définitions, d’ailleurs j’en utilise beaucoup lors des coachings avec mes clientes!

C’est important pour toi d’avoir des repères, de faire le lien avec quelque chose que tu connais déjà, trouve à quoi ça te fait penser, fais des associations d’idées, de concepts, compare.

Une personne kinesthésique a tendance à préférer les disciplines concrètes qu’elle peut mettre en pratique directement, essaye donc lorsque tu choisiras ta formation de la préférer résolument pratico-pratique, les bancs de la fac seront peu adaptés à ton canal d’apprentissage par exemple !

Les explications à rallonge t’ennuient sans doute, et si tu repars d’un cours sans exercices ni applications pratiques, tu te dis que tu n’as rien fait, et n’as pas l’impression d’avoir appris. Tu dois donc tout reprendre à la maison, mais comme tu n’as fait aucune pratique en cours, tu ne sais pas par quel bout commencer, tu as peur de te lancer et ne pas y arriver.

Si le travail est trop volumineux, tu auras tendance à le repousser au maximum, te disant que ça va te prendre toute ton énergie. N’attends donc pas le dernier moment, apprends au fur et à mesure, fais refais, exerce-toi ! Si tu as fait des exercices en cours, optimise tes apprentissages en les refaisant à la maison : tu as besoin de t’entraîner ! Si tu patauges, que tu ne trouve pas comment intégrer quelque chose, rien de mieux que de trouver des objets à manipuler pour rendre l’énoncé concret, ou inventer une petite histoire ou étude de cas qui l’illustrera : ça te permettra de tout mémoriser. La sensibilité du kinesthésique le rend réceptif aux lieux et aux personnes.

Le kinesthésique a besoin de sens. Si on te dit simplement d’apprendre sans te donner le pourquoi et le comment, ça bloque ! Tu n’obéis pas sans connaître l’objectif, et peux donc parfois passer pour bornée ou indisciplinée. Avoir le sens te permet de t’investir dans ton apprentissage et de maintenir ton attention.

Pour apprendre , le kinesthésique a donc besoin :

– de bouger

– de manipuler

– de ressentir

– d’être actif

Voici une bonne méthode pour favoriser ton apprentissage:

Le schéma heuristique ou mind map

Le schéma heuristique pourrait aussi être traduit par “mind map”, ou “carte mentale”. Revenons rapidement au commencement.

Au début des années 70, un anglais du nom de Tony Buzan effectue des recherches sur l’apprentissage et le cerveau humain. De cette étude est née une méthode d’organisation des idées, sous forme de dessin ou d‘arborescence : la MindMap. Celle-ci permet de donner une dimension visuelle aux idées en créant une sorte de cartographie de celles-ci, un plan d’ensemble. On peut l’utiliser de différentes façons : pour tester ses connaissances sur un sujet, mettre à plat ses idées de façon organisée, schématique et même accroître sa créativité! Cette façon de procéder facilite le pouvoir d’association, de regroupement et de visualisation. Elle permet d’obtenir une image globale du sujet sur lequel on travaille, et ainsi de rester focus et structuré. De plus, le cerveau est ainsi fait que les structures schématiques améliorent la capacité d’organisation, de compréhension , de mémorisation et d’imagination de celui-ci. Cette technique a en plus le pouvoir d’être divertissante!

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Créer ton propre schéma heuristique : manuel ou informatique ?

Pour cela deux solutions s’offrent à toi: l’écriture ou l’utilisation de logiciels.

Ce choix dépendra aussi de la quantité d’informations nécessaires : s’il te faut stocker beaucoup d’informations, le logiciel sera peut-être mieux. Idem si tu vas en faire une présentation professionnelle par la suite (type brainstorming). L’ordinateur te donnera la possibilité de modifications à l’infini sans devoir refaire tes schémas intégralement, il facilitera le travail coopératif, tu pourras le transmettre via internet pour relecture à tes collaborateurs. Tu pourras aussi ajouter des dessins, images, logos en cas de besoin.

Je reste une inconditionnelle de l’écriture, j’ai donc toujours fait les miennes par écrit, mais c’est à toi de voir quelle méthode te correspond le mieux et est la plus adaptée à ton contenu. Personnellement je pense d’ailleurs que pour optimiser cette technique au maximum, l’idéal serait de combiner les deux. Commencer par rédiger ta carte mentale de façon manuscrite, puis, afin qu’elle soit plus lisible, synthétique et plus claire retranscris-la sur logiciel. Finies les fiches de révisions traditionnelles, place aux mind map !

Organiser sa “mind map”:

Une fois la solution adéquate choisie, tu vas partir d’une idée ou d’un thème principal, que tu placeras au centre de la page et autour de laquelle s’articuleront plusieurs ramifications voire sous-ramifications associées à des idées principales et secondaires. Sois claire, nette, concise: l’idée est de te simplifier la tâche et de clarifier la chose, pas l’inverse! Evite de faire des phrases, mets des mots-clés, privilégie les associations d’idées, les moyens mémo-techniques, et utilise un code couleur. Il est conseillé d’utiliser au minimum trois couleurs et au maximum sept branches principales pour favoriser l’apprentissage.

Astuce pour débuter:

Si tu as du mal à te lancer, à développer ou à trouver des sous-parties, je te donne une petite astuce inspirée du philosophe grec Aristote. Il découpait  toute idée ou action en sept branches afin d’obtenir plus de clarté dans le développement et d’efficacité dans la réalisation. On lui doit ce qu’on appelle “les 7 questions d’Aristote”

Pourquoi ?

Avec qui ?

Quoi ?

Qui ?

Quand ?

Où ?

Comment ?

Tu mets donc ton idée principale au centre, par exemple “devenir une auto-entrepreneure à succès ”, “réussir ma reconversion”, “réviser ma formation de sophrologie ” et tu articules ces ramifications tout autour de ton thème principal : tu peux ainsi te créer une étude de cas ou une petite histoire qui te permettra de mieux mémoriser !

Exemple:

Pour te donner un exemple très concret je vais reprendre une de mes “cartes mentales” : je voulais me préparer à l’entretien oral que j’allais passer pour démarrer ma formation de coach. J’ai donc mis au centre de la page “entretien pour la formation de coaching”. J’ai divisé le reste en 3 parties principales, les sous-parties se trouvant entre parenthèses, en m’appuyant sur ma propre histoire:

  • personnel (synthèse de mes talents, centres d’intérêts, expériences perso en rapport avec la formation)
  • professionnel (ce que j’aime faire , pourquoi je veux changer de voie, mes méthodes d’apprentissage)
  • projet de vie (ce que cette décision de changement d’orientation a déjà changé dans ma vie, mes aspirations, les points sur lesquels je dois travailler pour atteindre mon objectif)

Dans quel cas l’utiliser?

Honnêtement… cet outil n’a pas de limites, depuis que je l’ai découvert ça a révolutionné ma façon de faire, je m’en suis servie tout au long de ma formation mais aussi par la suite pour lancer mon activité, affiner mon projet, en développer de nouveaux….

Il te sera utile notamment pour:

  • Mieux communiquer et gérer les conflits
  • Préparer et présenter une réunion, un examen oral, une présentation de travail
  • Mieux te connaître et te comprendre
  • Résumer et mémoriser
  • Prendre des notes
  • Optimiser ton temps
  • Gérer et planifier tes projets
  • T’organiser au quotidien
  • et tellement plus encore…..

Au début l’exercice te semblera peut-être un peu laborieux, le temps de prendre le coup de main, mais crois-moi tu prendras vite le coup de main et bientôt tu te demanderas même comment tu faisais avant!

Où trouver des logiciels de cartes heuristiques?

Tu en trouveras en ligne:

  • Mindomo compte de base gratuit en français
  • Coggle gratuit, possibilité de créer des mindmap en mode collaboratif

Popplet, en anglais mais visuellement adapté pour les plus jeunes

Les astuces à retenir :

Au lieu de faire des fiches de révision qui compilent sous la forme d’un texte les informations que tu souhaites mémoriser, fais des fiches synthétiques et ludiques. Tu peux ensuite inventer des petits jeux pour réviser et apprendre,  comme par exemple un jeu de questions/réponses sous forme d’étude de cas. Tu élabores une liste de questions auxquelles tu devras être capable de répondre, et tu t’entraînes. Petit à petit, le nombre de questions va augmenter, ainsi que la précision de tes réponses. N’hésite pas à faire ce jeu à plusieurs ou à expliquer les réponses à quelqu’un qui est extérieur à la formation.

Préférer des fiches de révision « étude de cas » ou « histoire ». Élabore des fiches qui permettent de manipuler les informations, de faire des liens, des associations, d’avoir du concret et des moyens mémo-techniques.

Face à un exercice, invente une étude de cas, classe toutes les informations qui ont un lien avec le sujet soulevé et entraîne-toi à sélectionner et organiser les informations adéquates.

J’espère que cet article t’as plu, viens me dire s’il t’as appris des choses sur toi et ta façon d’apprendre en commentaire, je serais ravie de te lire!!!